Journal d’une serveuse de cafétéria

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Serveuse-ecumoiretat
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Affiche JSC
Affiche JSC
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Slide 3
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Tatroulante
Tatroulante
Tatroulante

d’Anne BUISSON
Texte publié aux éditions Léo SCHEER

Une chronique humaniste de la vie d’aujourd’hui et de toujours… grave et enjouée, pour plateaux repas, condiments, guitare saturée, et chariots inox.

Adaptation et mise en scène : Xavier HELLY

Interprète : Tatiana MELKA

Composition musicale et interprétation en scène : Guilhem ROIG

Création lumière : Stéphane Roux

Création vidéo : Xavier HELLY et Guilhem ROIG

Coproduction : Compagnie Nagarythe, les Yeux de ma chèvre et la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre ( MCNN)

Avec le soutien de la Région Bourgogne, du Conseil départemental de la Nièvre, de la Ville de Nevers et de la Ville d’ Yzeure( 03).

Note d’intention.

Journal d’une serveuse de cafétéria d’Anne Buisson représente pour nous la parole d’une jeune femme d’aujourd’hui, singulière, et en même temps proche de beaucoup d’autres : elle semble avoir fait ses humanités à l’université, peut-être a-t-elle au moins un bac plus 3 ou 4, peut-être est-elle justement en train de finir une année de Master sans bourse…
La confrontation de son univers issu des « humanités » qu’on lui transmet, qu’on lui a transmises par le biais de ses études, joint à son caractère, son passé, son histoire affective – et notamment l’importance du deuil de son père – avec l’univers des autres salariés de la cafétéria et des clients, et de la réalité même de l’activité qu’elle exerce sur son lieu de travail (le nettoyage, le service, la vaisselle, etc…) constituent, pour nous, une donnée à la fois singulière et universelle, que nous voulons faire exister au théâtre.
Cette parole a retenu notre attention parce qu’elle n’est pas amère, qu’elle ne condamne pas, parce que – et certains pourront peut-être le déplorer – elle ne se réclame à priori d’aucun militantisme politique…
Il s’agira pour nous de donner un espace, de permettre à cette jeune femme d’adresser son récit au public. Nous souhaitons que cette « adresse » se fasse sous la forme d’un jeu non-psychologique, sans complaisance (ne laissant que peu de place à la plainte), ce qui ne devrait que renforcer l’humanité du « je » énonciateur, comme l’humanité de l’ensemble des êtres qui apparaissent dans ce récit. De fait, la langue de l’auteur, dans sa sobriété, la justesse nette du trait – alliée parfois à une pointe de malice ou de férocité, nous invite à aller dans cette direction.

Le dispositif

Nous souhaitons donc créer un spectacle pour une comédienne, seule en scène, en y associant la complicité active d’un musicien, le tout dans une scénographie de « plateau nu » ( pas de menuiserie de théâtre : le plateau nu avec les murs –noirs – de la cage de scène visible ) dans laquelle s’inscrivent, d’une part, des objets, soit liés à son univers de travail – la cafétéria- , soit à sa vie quotidienne – dans son logement personnel noyé dans l’agitation de la ville – objets avec lesquels le personnage entre en interaction, objets dont elle se sert, joue, et qui suscitent en elle de nouvelles occasions d’avancer ou non dans l’évocation de son existence de « serveuse de cafétéria »…
Petit inventaire qui guide le cheminement de notre scénographie :
Un chariot inox type « crédence multifonction » avec, entre autre, un trou – arceau pour le sac poubelle – élément vraiment très « multifonction » pour nous… le trou pour le sac poubelle n’est-il pas aujourd’hui, peut-être, celui par lequel dépasse la tête de Winnie dans Oh les beaux jours de Samuel Beckett…Mais nous affabulons… Winnie aurait-elle pu être « serveuse de cafétéria » dans ses jeunes années ?… La question reste à creuser …
Une assez grande « dalle vidéo » – mobile et un peu magique… pour y afficher « le menu du jour » – c’est essentiel le menu – …et plein d’autres choses… un ciel bas et lourd (Baudelairien…)
Un autre chariot spécial plateaux « à niveau constant » avec de gros ressorts sous sa plateforme principale : un siège idéal de temps à autre pour une employée parfois vraiment, parfois faussement désoeuvrée…
Un néon ou « tube Aric» portatif relié à un prolongateur électrique – une rallonge de théâtre branchée en direct sur le plateau – comme une servante de théâtre – et qui symbolisera l’espace « vestiaires du personnel» parce que bienheureusement, leurs présences est une obligation inscrite dans la convention collective…
Un tableau biscornu pour inscrire, écrire, notifier, bref un tableau éloquent.
Une batterie, véritable « rack » de condiments modèle x ou y à voir avec « Jean-Pierre, le représentant, qui doit repasser la semaine prochaine »…