Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres

Publié aux éditions Les solitaires intempestifs.
Mise en scène : Xavier HELLY
Interprétation : Sarah HELLY
Musique : Stéphane LAM
Costume : Fabienne SABARROS
Création lumière : Stéphane ROUX
Administration : Aurélien Lorgnier
Avec le soutien de la Ville des Lilas
Une coproduction pilotée par la Compagnie du Grain de sel.
En coréalisation avec le Triton ( Les Lilas 93)
Note d’intention :
Je connais ce texte depuis sa création et en le redécouvrant aujourd’hui, je mesure combien sa simplicité fait de lui un joyau d’humanité. Certes, il est constitué d’anecdotes, qui inscrivent l’histoire de « La petite Eli » dans un paysage précis ; celui des années 70 pour dire vite. Il évoque des petites choses qui semblent désuètes et sans importance au-delà du plaisir de l’effet rétro qu’elles nous procurent… Mais petit à petit, au fil du récit cocasse des différentes périodes culinaires et autres…, se découvre la profondeur de ce texte dans lequel souffle sans aucun doute la plus grande délicatesse et le plus grand esprit. Oui, cette écriture est pleine d’esprit au sens le plus beau du terme : cette chose impalpable qui fait tout le suc de l’oeuvre d’un Proust, ou d’un Racine et qui, forcément, traverse le temps sans embûches. Cette lumière délicate – je ne parle pas de l’esprit des sophistes, des rhétoriqueurs fades et lamentables que l’on trouve à toutes les époques de l’histoire – mais bien de l’esprit directement lié à l’humain, aux vrais plaisirs de la vie, à la joie, à certaines douleurs aussi et donc à cette conscience pudique de notre inévitable finitude, bien que… bien que… nous espérons tous à juste titre qu’il restera, après notre mort, quelque chose de chacun de nous, ne serait-ce que le souvenir, au moins pour ceux qu’on aime, pour ceux avec lesquels on a le sentiment d’avoir partagé un peu de cette félicité immatérielle de la vie.
Tel sera notre projet : faire notre miel de tout l’humour, de toute la vie, de toute la tendresse et l’esprit de ce texte. En faisant le pari qu’à travers le récit drôle et cocasse – et parfois plus grave – de la petite Eli, chaque spectateur aura le bonheur de retrouver quelques parcelles de lui-même.
Xavier Helly
Quelques témoignages de spectateurs :
“Cinq étoiles pour la recette bulgare du théâtre chez soi”
– “Quelle bonne soirée, merci beaucoup pour ce moment de joie, et cette excellente idée de nous avoir fait se rencontrer”
– “Moment de partage particulier ! Partage d’instants de vie, d’expériences, de souvenirs ! Merci de votre convivialité”.
– “Des couleurs, des odeurs, des personnages proches de nous – on plonge avec vous – on replonge dans notre enfance – Miam”
– “Texte émouvant, soirée très agréable. Expérience à reconduire”
– “A revivre dès que possible”
– “Quel bonheur de nous faire entrer dans ce monde étrange des souvenirs. Merci”
– “Un grand moment, très agréable, très bien organisé. A reconduire sans complexe”
– “Merci pour ce voyage très drôle dans un univers pas toujours très rose, et joué avec grand talent”
– “Merci beaucoup pour cette conviviale soirée. La pièce, son intérprètation et sa mise en scène sont réussies. C’est sympathique de partager un repas avec des personnes qu’au départ je ne connaissais pas mais à la fin de la soirée j’avais l’impression d’être avec des amis”.
Ce spectacle s’est joué dans des théâtres ; Le triton ( les Lilas) et à L’Aktéon-théâtre mais aussi dans des actions auprès d’habitants de différents quartiers des Lilas et à Lyon et Sense.
« Mon père … » en appartement.
Ce spectacle est ce qu’il est convenu d’appeler une « petite forme. » Petite forme dont nous avions voulu dès le départ qu’elle puisse se jouer en appartement. Sa représentation ne nécessite pas une très grande aire de jeu et les éléments de décor et moyens techniques (lumière, son) sont faciles à transporter et à installer. De plus, le texte même, qui évoque les relations d’une fille et de son père, bulgare émigré en France dans les années 60, à travers les souvenirs liés à la nourriture, se prête à ce contexte : l’écriture est à la fois simple et subtile, le thème touche directement et intimement les personnes présentes, l’humour d’Élisabeth Mazev amène à sourire de choses graves.
Le caractère « culinaire » des souvenirs évoqués facilite le prolongement de la soirée autour d’une collation qui peut être en relation avec le spectacle. À cet effet, nous avons créé, à partir de livres et d’entretiens avec le cuisinier chef de l’ambassade de Bulgarie en France, un livret contenant vingt-quatre recettes bulgares.
Alors qu’elle souhaitait inciter à un plus grand lien interpersonnel entre les habitants de sa ville, la diffusion en appartement de « Mon père qui fonctionnait . .. » a retenu l’attention de la municipalité des Lilas qui a acheté six représentations du spectacle pour qu’elles soient données dans six foyers de six quartiers différents de la commune, les « accueillants invitant leurs voisins à assister chez eux à la représentation. Cela a donné lieu à de fort belles rencontres pour le plus grand plaisir des spectateurs!